Situating Canada’s Commercial Surrogacy Ban in a Transnational Context: A Postcolonial Feminist Call for Legalization and Public Funding

Date

2015-09

Authors

Deckha, Maneesha

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In large part due to feminist interventions in the early 1990s about the dangers of assisted reproductive technologies (ARTs) for women, Canada banned several practices related to ARTs when it enacted the Assisted Human Reproduction Act (AHRA) in 2004. Notably, the AHRA prohibited commercial surrogacy. Feminists feared that a market in surrogacy would exploit and objectify marginalized Canadian women who would be pressured into renting out their wombs to bear children for privileged couples. Since the early feminist deliberations that led to the ban, surrogacy has globalized. Canadians and other citizens of the Global North routinely travel to the Global South to source gestational surrogates. In doing so, they partake in an industry that heavily depends on material disparities and discursive ideologies of gender, class, and race. Indeed, the transnational nature of surrogacy treatment substantially reshapes the earlier feminist commodification debates informing the AHRA that took the domestic sphere as the presumed terrain of contestation. Due to the transnational North-South nature of surrogacy, a postcolonial feminist perspective should guide feminist input on whether to allow commercial surrogacy in Canada. I argue that when this framework is applied to the issue, the resulting analysis favours legalization of commercial surrogacy in Canada as well as public funding for domestic surrogacy services and ancillary ARTs. En 2004, le Canada adoptait la Loi sur la procréation assistée (LPA), interdisant plusieurs pratiques reliées aux technologies de procréation assistée pour les femmes, et ce, en réaction aux interventions de féministes au début des années 1990 sur les risques de ces technologies. La LPA interdit particulièrement la maternité de substitution à visées commerciales. Certaines féministes craignaient que le marché de maternité de substitution ait pour effet d’exploiter et d’objectiver des femmes canadiennes marginalisées, qui pourraient se sentir poussées à louer leurs corps pour porter les enfants de couples privilégiés. La pratique de la maternité de substitution s’est mondialisée depuis les premières discussions féministes ayant mené à sa prohibition. Les Canadiens et d’autres citoyens de pays du Nord visitent régulièrement les pays du Sud à la recherche de mères porteuses. Ce faisant, ils participent à une industrie qui dépend fortement de disparités matérielles et d’idéologies discursives de genre, de classe et de race. En effet, la nature transnationale du traitement de la maternité de substitution reformule substantiellement les premiers débats féministes sur cette marchandisation; ces débats faisaient partie du contexte de la LPA et voyaient la sphère domestique comme le terrain de contestation présumé. En raison de la nature transnationale Nord-Sud de la maternité de substitution, une perspective féministe postcoloniale devrait guider l’apport féministe à la question de savoir si le Canada devrait permettre la maternité de substitution à visées commerciales. Nous argumentons que le recours à une telle perspective mène à une conclusion qui prône la légalisation de la maternité de substitution à visées commerciales au Canada ainsi que le financement public de services de maternité de substitution à visées commerciales et de technologies accessoires de procréation assistée.

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Citation

Maneesha Deckha, “Situating Canada’s Commercial Surrogacy Ban in a Transnational Context: A Postcolonial Feminist Call for Legalization and Public Funding” (2015) 61:1 McGill JL 31.